Dominique

53 ans, francais, thermicien du bâtiment. Je suis arrivé dans le projet en cours de route, début 2014. C’est Bruno qui m’en a parlé. J’ai été intéressé par ce projet d’habitat car il est entre les mains des futurs habitants.

J’aime les gens et c’est important pour moi d’agir là où l’on est pour faire reculer la souffrance, la violence, pour moi et pour les autres.

Ce projet est une nécessité et la seule chance pour la plupart d’entre nous d’habiter un jour un logement décent, pour un coût décent. En beaucoup de choses les citoyens sommes « patients » et non « acteurs »: Ceux qui construisent les logements sociaux ne sont pas ceux qui y habiteront.

Dans notre quartier, nous sommes pauvres et nous vivons dans des appartements froids, sordides, insalubres payons des loyers et des charges exorbitants. Et il n’y a bien peu de chance que cela change.

Dans notre cas, c’est différent nous avons un projet commun, nous construisons pas à pas ce projet, et ce faisant nous avons construit un collectif.

Nous vivons une époque dans laquelle beaucoup de choses nous échappent, il est bien difficile de donner une direction à sa vie et de savoir de quoi demain sera fait.

Et la dedans, une petite équipe de gens d’apparence insignifiante, lance leur tentative comme un harpon et le plante dans le futur, et maintenant bien agrippés a cet espoir nous tirons, nous tirons… et là bas presque au dessus de l’ horizon, comme un mirage, quelque chose semble apparaitre et notre espoir grandit.

Nous réussirons, nous échouerons ? Qui peut savoir ? Mais c’est notre dignité de ne pas baisser les bras.